Virginia Woolf, sa vie, son œuvre …
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Le livre de poche - 1925 - 220 pages. |
Un
choix très subjectif, parmi ses œuvres les plus emblématiques : 1915 -
« La traversée des apparences » ; 1922 – « La chambre de
Jacob » ; 1925 – « Mrs Dalloway » ; 1927 –
« Promenade au phare » ; 1928 – « Orlando » ;
1931 – « Les vagues ».
Une
romancière anglaise qui m’est chère ; liée à des souvenirs de lecture de
jeune fille... Comme aujourd’hui, premières chaleurs estivales, début de
longues vacances qui m’offraient la possibilité de choisir de découvrir des
romans et des auteurs ! Cette relecture s’est imposée suite à la lecture
du roman « Les heures » de Michael Cunningham. Une irrépressible
envie de replonger dans l’univers si spécial de Virginia Woolf … Petit
aparté, j’ai même retrouvé le jumeau du poche que je possédais à l’époque !!! (Les braderies, des joies sans fin).
Le
roman …

Virginia Woolf aborde un thème résolument nouveau pour son
époque, celui de l’altérite : avec Mrs Dalloway, femme publique, d’un
certain rang social et Clarissa qui flotte
entre ses pensées très personnelles. Ce genre de dichotomie s’effectue aussi
pour les autres personnages du roman. Autre thème très présent dans
roman : la mort. Elle se glisse subrepticement dans chaque monologue, sans rien ôter au
texte, mélange tout en douceur quasi naturel.
Et bien sûr l’eau, un élément présent, quasi obsessionnel, sujet à toutes
les métaphores dans les romans de Mrs Woolf.
" L’oubli, chez les hommes peut blesser ; l’ingratitude
irrite, mais ce grand courant, qui roule sans fin, une année après l’autre,
emporte tout ce qu’il rencontre, ce vœu, ce camion, cette vie, cette
procession, les enveloppe et les entraîne ; de même le torrent d’un glacier
prend un ossement, une fleur bleue, un tronc d’arbre et les roule." p
160 .
Virginia Woolf cherchait une nouvelle forme d’écriture réaliste.
Son roman « Mrs Dalloway » met en scène des personnages avec leurs
sentiments, leurs choix ; leurs identités propres. Rêveries, réflexions,
leurs corps sont ancrés dans le présent, mais leurs esprits s’échappent, noyés
dans leurs pensées. Par certains côtés, la réception m’a rappelé les soirées du
« Temps retrouvé » de Marcel Proust. Le temps qui file, les souvenirs
et le passé qui s’invitent ; les mondanités auxquelles les personnages s’accrochent
… Une lecture nostalgique, toujours un coup de cœur, je suis restée bercée par le
ressac des mots, des phrases de ce grand
et formidable écrivain qu’a été et
restera pour toujours « Madame Virginia Woolf »
"L’amour… mais ici l’autre cloche, la cloche qui, toujours,
frappe deux minutes après Big Ben, arriva tout affairée, les mains pleines de
bagatelles qu’elle lança par terre comme si c’était très bien que Big Ben, avec
sa majesté, fi la loi, si solennelle, si juste, mais qu’il y eût encore toutes
sortes de petites choses qu’il ne fallait pas oublier –" p 148.
"Car, voici la vérité sur notre moi, pensa-t-il, sur notre âme qui habite des mers profondes et navigue, comme un poisson, entre des choses ténébreuses, se faufile entre les troncs des algues géantes, traverse des espaces pointillés de soleil, et s'enfonce dans l'obscurité froide, profonde, impénétrable. Soudain, elle s'élance à la surface et bondit sur les vagues que le vent ride, ce qui veut dire qu'elle a un besoin réel de se frotter, de se nettoyer, de se réveiller, de bavarder." p 184.
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