samedi 26 mai 2018

"Miroir" T2 ("Paranoïa") de Melissa Bellevigne.


Vraiment déçue, suite et fin trop facile …

2017 - Hachette (Black Moon) -
389 pages.
"Miroir" termine la première fiction de Melissa Bellevigne, plus appréciée sur la toile grâce à ses vidéos et son blog – Golden Wendy -où elle papote sur un peu tout : vie quotidienne, enfants et beauté etc.
J’avais apprécié le premier tome et par curiosité j’ai eu envie de découvrir ce que se passerait de l’autre côté du miroir !

Situons l’histoire : "Paranoïa" s’achevait sur la naissance du bébé de Judy ; un charmant bébé aux yeux verts émeraude. La psychiatre Lisa le tenait dans ses bras.

Qui est vraiment Judy Desforêt ? Une jeune femme perturbée par des hallucinations et des cauchemars jusqu’à en perdre la raison. La première partie du roman atteste cette version. Elle rejette totalement son enfant ; désire- t -elle une  nouvelle existence ? Manipule- t- elle son entourage et l’équipe médicale ? Ou bien est elle une victime, manœuvrée et brisée pour cacher une vérité sordide ? La psychiatre, pas vraiment objective se laisse complètement submerger par la souffrance de sa patiente et ses problèmes affectifs personnels. Elle devient la tutrice légale du bambin ; une attitude qui prête à controverse, pas vraiment digne de sa grande renommée !!!

L’enquête sur l’agression de Judy ne progresse pas et subitement apparaît un gentleman anglais prénommé Alwin qui s’inquiète du sort de la jeune femme. Et là volte- face totale, une nouvelle version s’esquisse … Et là le récit se déroule de lui-même sans grande surprise !!!

Tant pis, mes attentes d’une fiction fantastique flirtant avec l’espace temps, le paranormal, s’écroulent. Aucun doute ne persiste, plus de questionnements. Qui faut-il croire ? Hallucinations ou réalité déformée ? Tout s’envole … Un thème vu et relu sur le refoulement d’une enfant maltraitée qui balaye ses peurs et ses souffrances par des délires psychotiques. Rien de paranoïaque, non ?  Rien qui ne ressemble à un délire chronique, logique dans son développement avec un sentiment de persécution si caractéristique. Judy délire et affirme être suivie par un homme qu’elle seule peut voir depuis son enfance ; légèrement différent ! L’ami imaginaire qui perdure à l’âge adulte résulte plus d’un besoin de protection suite à un traumatisme.

Sinon la romance est mignonne et Alwyn charmant à souhait,  protecteur, amoureux avec un côté artiste bohème chic et aristocratique ; passionné par William Turner, peintre anglais du XVIIIème siècle. Un choix romantique qui cadre assez bien avec le personnage !!!

Autre bémol, l’agression à Londres, aucun médecin n’a consulté le rapport de police ; pas vraiment professionnel pour des psychiatres ou alors là je n’y connais rien, rien de rien …
Et puis, simple analogie avec le premier tome : tous les points fantastiques ou étranges n’ont pas trouvé une résonance explicative dans ce tome, simplement écartés ! Un aperçu, Judy voit et s’adresse depuis sa jeunesse à un ami invisible. Elle parle seule, s’énerve devant des proches, des témoins (camarades de classe, propriétaire de son logement)! En conséquence, si ce n’est pas Alwyn, qui était-ce ?

Bon, Il est vrai, je m’attache aux détails et je me pose toujours des questions quant au déroulement des intrigues. J’approuve les explications en général et les belles descriptions qui me jettent dans l’histoire. Décidément, cette fin m’a déçue et encore plus avec le dernier chapitre. Je ne dévoilerai rien pour celles et ceux qui liront cette suite. Pourtant, subjectivement, un retournement de dernière minute, inutile qui casse toute l’histoire ! Suppositions ou attentes formulées pour égarer le lecteur ; procédé maladroit qui ne diminue en rien ma déception de ce deuxième tome.

Peut-être rédigé en un seul volume, il n’aurait pas détruit mes attentes.

Lien vers "Paranoïa" T 1 de Mélissa Bellevigne.

2 commentaires:

  1. Le premier Tom avait beaucoup fait parler de lui lors de sa sortie, mais je n'étais déjà pas hyper tentée. Avec ce que tu dis sur la fin, je ne suis vraiment pas sûr que je le lirai un jour.

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  2. Une grosse déception, trop d'attentes sur cet opus ...

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