Une quête, une mystérieuse bibliothèque et des livres …
2013 - Editions Fleuve - 2014 -10/18. Traduit du danois par Frédéric Fourreau. 550 pages. |
Le narrateur, vieillissant, nous raconte des événements pour les moins
fantastiques vécus dans son adolescence. Tout commence après le suicide de
son père lorsqu’il avait dix ans. Il souffrait de démence chronique
inexplicable ; il travaillait au ministère du Livre. La nuit, précédant sa
disparation, il lui confie un livre à la
couverture et titre énigmatique « Ex libris omnia » (en latin, le
livre des rêves). Nous sommes à Copenhague en 1846, où la politique royale,
répressive, détruit les livres qui pourraient inciter la population à avoir des idées subversives. Miséreux, délinquant, il se retrouve apprenti chez Mortimer
Welles, bibliophile aux airs de Sherlock Holmes.
Leur rencontre amène une enquête, à la croisée du
policier et du fantastique. Ils cherchent une mystérieuse "Bibliothèque"
au savoir universel et qui même est censée contenir les poèmes de Don Juan,
auxquels aucune femme ne résiste. Telle une araignée qui tisse sa toile, elle relie et enchaîne tous les personnages.
Bien malgré lui, Arthur, le jeune
narrateur se retrouve jeté dans un univers fantastique où drogues,
asservissement de l’individu, rêves manipulés bousculent toutes ses convictions
cartésiennes.
Pour synthétiser, le roman se
divise en deux parties, la recherche de la Bibliothèque, une sorte de chasse au
trésor s’organise aux énigmes classiques. Et sa découverte, avec le mystère des
disparitions de personnes, qui introduit des éléments fantastiques dans
l'intrigue, plus ou moins prévisibles. Welles comprend
tout et trop vite grâce à son sens de la déduction et une intelligence très aiguisée.
Nous ne pouvons élaborer d'hypothèses, tout glisse et les solutions
apparaissent trop (encore) trop facilement. Pourtant, le thème attaché aux
livres, les fantasmagories nous incitent à poursuivre dans cet univers extraordinaire !
Nous nous empreignons assez bien de l’époque, de la ville triste et froide.
"Les livres qui m’entouraient patientaient sur leurs étagères,
muets et grave. Je ressentais leur poids. Leur nombre avait quelque chose d’intimidant." (p 297).
J’ai aimé ma lecture …
Par certains côtés, pour son roman, l’auteur s’est certainement inspiré
de l’enquête de Guillaume de Baskerville et de son novice dans « le nom de
la rose » d’Umberto Eco ; avec aussi un soupçon de Carlos Ruiz Zafon et
son magnifique à « L’ombre du vent » ; sans oublier de
saupoudrer le tout de sir Conan Doyle et de son légendaire Sherlock Holmes.
"La lecture va bien au-delà des mots. C’est la sensation que l’on
éprouve en tournant les pages, en sentant le papier sous ses doigts, en le
reniflant, en prenant conscience que d’autres l’ont lu avant nous et qu’ils en
portent encore les traces." (p 313).
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Romancier danois né en 1968, Mikkel Birkegard vit à Copenhague. Après « La librairie des ombres » (2010), véritable best-seller dans son pays, « Dans le livre des rêves » (2013) est son deuxième roman paru aux éditions Fleuve Noir. Ingénieur informaticien de profession, il a travaillé sept ans sur son dernier livre.
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Romancier danois né en 1968, Mikkel Birkegard vit à Copenhague. Après « La librairie des ombres » (2010), véritable best-seller dans son pays, « Dans le livre des rêves » (2013) est son deuxième roman paru aux éditions Fleuve Noir. Ingénieur informaticien de profession, il a travaillé sept ans sur son dernier livre.
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